SABATON - The Last Stand

Navrant mais véridique : SABATON tourne en rond...

Ceci est la chronique la plus controversée que je rédige. Fait : le groupe tourne en rond, n'innove guère. Ressenti : je prends plaisir immense à l'écoute de The Last Stand.
J'ai un fort capital sympathie pour SABATON, quand bien même l'innovation n'est guère leur cheval de bataille. Aussi bête que cela puisse paraître, j'apporte plus d'importance aux paroles qu'à l'instrumental chez eux. Il y a, chez SABATON, un besoin d'exactitude sur les points historiques qu'ils abordent. Ce n'est ni une ode ni une critique virulente de la Guerre. Ils cherchent simplement à relater des faits (parfois guère connus du grand public). Ceci requiert une sacrée documentation en amont !
Et au delà de l'aspect historique, il faut dire que les suédois me foutent la patate ! Parfois sujet à des coups de blues, il me suffit d'un p'tit remontant de leur part pour me sentir revigorer, prêt à gravir n'importe quelle montagne !

Lorsque fut dévoilé en ligne la chanson Blood Of Bannockburn, j'ai espéré (oui, je suis un grand naïf !) un disque exceptionnel ! Sur ce morceau, les gars abordaient le monde celtique, à la manière de GRAVE DIGGER. Et puis, ils nous firent découvrir la tracklist complète. J'admets avoir eu énormément d'espérances quant au titre Shiroyama qui, s'il suivait la logique de Blood Of Bannockburn, devait sonner résolument asiatique. Ba... douche froide au final !

L'opus The Last Stand n'est pas une immonde bouse. Non, ce qui lui fait défaut, c'est de construire sur le même schéma la quasi-intégralité de ses compositions. Ce n'est pas pour rien que je qualifie souvent SABATON "d'AC/DC du Metal". C'est trop souvent la même rengaine... Je me doute bien que, derrière cette décision/orientation musicale, il y a aussi les intérêts d'un label gourmand.
Imaginons un instant que SABATON consacre un album aux guerres puniques (l'impérialisme latin contre l'impérialisme punique - la guerre mondiale avant l'heure ! - ou Rome versus Carthage, pour simplifier). Alors ne semble-t-il pas plus pertinent d'intégrer des éléments arabisants dans leur musique au lieu de nous servir la même soupe ?
Quelle joyeuse et agréable idée ! Oui, je suis un brin rêveur !

M'enfin (dédicace à l'ami Gaston), SABATON a quand même réussi à nous imposer un nouvel effort, aussi bancal soit-il... Je ne sais pas encore combien de temps la sur-exploitée recette va tenir... Wait and see !